La Camargue, aurait pu être le nom d’une grande Déesse, divinité issue de la Méditerranée ou bien une histoire comme cela. Il aurait pu aussi vouloir dire « champ recouvert d’eau ». La Camargue est purement et simplement une plaine alluviale, elle doit la beauté à son fleuve : le Rhône. Mais aussi, plus précisément ses fleuves, aujourd’hui disparus : Ulmet, Saint Ferréol, Boismaux, dont les souvenirs continuent d’imprégner les terres. Lorsque la région Camarguaise a pu être asséchée et convenablement irriguée, elle a pu produire comme elle le fait encore aujourd’hui sur les terres les plus hautes : de la vigne, du fourrage, et des céréales dont le fameux riz de Camargue.

Sur les terres plus basses et jusqu’à la mer, l’eau, les végétations salines et les roseaux recouvrent la terre d’où émergent parfois quelques ilots déserts.

C’est la Camargue des gardians, du vent, des manades …

De son histoire et ses traditions en ressortiront toujours le cheval Camargue, qui en fait complètement parti :

La race de ce Cheval est autant authentique et mystérieuse que la région elle-même. Comme une de ses particularités qu’est la transformation de sa robe, de noir ou bai brun foncé, il mute vers le blanc. Mais l’histoire de notre beau Camargue est ainsi : il serait né de la mer, et pour y rester à jamais. Cheval sauvage et blanc comme l’écume, le ciel d’été ou le sel qui ronge son territoire. Notre crin blanc ère depuis des siècles maintenant le long des berges du Rhône, il aurait accompagné le recul de la mer pour se réfugier des chasseurs et survivre dans les replis du Delta. De la préhistoire à aujourd’hui, de Solutré au Camargue (voir actu du mois de Juin), il a renforcé sa résistance, s’est amélioré en agilité, et a gagné en puissance. Sa rusticité vient de ce long périple, mais il n’a jamais cessé de rester calme. Malgré tous les croisements effectués, dès le XII° siècle déjà, il a toujours conservé ses critères d’origine, mais il a su s’adapter à chaque fois : cavalerie militaire, randonnée, attelage, dressage, concours complet, tri des taureaux, etc, il a même été longtemps utilisé pour le dépiquage du blé.

Pour compléter l’article du mois de Juin sur l’histoire du cheval Camargue où il a souvent été utilisé comme cheval de Guerre : il aurait aussi été au service d’Hannibal. Puis de Jules César, ce dernier, séduit par notre crin blanc, en aurait favorisé l’élevage.

Puis les camisard Cévenols l’auraient aussi mis à contribution militaire jusqu’à la Grande Armée de Napoléon au XIX. Napoléon avait aussi la même optique que tous les autres grands chefs : créer un cheval de Guerre avec notre Cheval Camargue.

Toute cette force et ces atouts, le cheval le doit donc à son territoire : l’île de Camargue. Cette vaste plaine, édifiée par les alluvions du Rhône très capricieux et imprévisible (au nord) et par la mer (au sud), permet de créer la grande île qu’est la Camargue dont le cœur est l’étang du Vaccarès : plus grand étang de Camargue.

Mais du coup qu’elle est la place d’Arles dans la Camargue ?

Suite lors de notre prochain article.

Inspiré des livres « Camargue », « l’ile de Camargue ».