Comment le cheval s’adapte contre le froid ?
En cette dure période hivernale, vous vous demandez peut-être s’il ne fait pas trop froid pour votre cheval ? Vous culpabilisez d’être au chaud alors qu’il vit dehors ?
Nous vous expliquons tout !
D’une manière générale, le cheval est un animal qui s’adapte très bien au froid. Comment alors ?
Grâce à sa zone de confort thermique. Chaque animal possède une zone de neutralité thermique. C’est en réalité une plage de températures où l’animal peut sans problème réguler sa température interne.
Par exemple, sous un climat tempéré, avec un cheval en bonne santé et non tondu, la zone thermique est entre 5°C et 25°C.
Si la température est supérieure à 25°C, en été par exemple, différents mécanismes du corps vont se mettre en action pour réduire l’augmentation de température du cheval. Notamment par évaporation : donc transpiration. Et aussi, accélération de la respiration, pour une meilleure ventilation.
A contrario, pour maintenir la température du corps en dessous de la zone de confort thermique, l’organisme doit produire de l’énergie. Cela se représente par les frissons, des mouvements, etc.
Les seuils de température critique peuvent varier. Cela peut être de -15°C pour un cheval adulte, 0°C pour un poulain, et 20°C pour un poulain nouveau-né.
Vous remarquerez que la zone de neutralité est un créneau de 20°C en moyenne et variable chez les chevaux. Notre zone de confort thermique est 25°C, sans créneau.
Explication faite, revenons juste sur les mécanismes pour lutter contre le froid.
Dans un premier temps, le cheval va avoir les frissons comme moyen de lutte. Ce mécanisme réflexe de contraction des muscles lui procure de la chaleur. Ce mécanisme peut durer longtemps dans la même journée ou plusieurs jours.
Dans un second temps, le cheval va hérisser ses poils. Oui, la chair de poule, c’est bien cela.
L’effet isolant de ce mécanisme augmente de 30% l’épaisseur du poil.
Pour finir, il y a l’effet constriction des vaisseaux sanguins. C’est le fait que le sang reflue vers les organes centraux. Cela va donc réduire la température des extrémités (les membres par exemple) pour des chevaux vivant dans la neige, les tissus de leur peau souffriront moins.
Peut-on aider nos chevaux à s’adapter au froid ? Oui. Enfin nous intervenons !
Une adaptation progressive est recommandée !
Vous nous direz alors, nous ne sommes pas maître de la météo ! Ça, c’est clair. Pour que votre cheval puisse s’adapter progressivement et correctement, laissez-le vivre dehors dès l’automne. Nos chevaux ont besoin d’une quinzaine de jour en moyenne pour s’adapter aux baisses de températures. Mais la demande d’adaptation reste la même pour passer de 20°C à 5°C ou de 0°C à -15°C.
Le régime alimentaire arrive aussi à ce moment-là !
Saviez-vous qu’un cheval mange entre 2% et 2,5% de son poids en foin par jour. Mais en dessous du seuil thermique, nous devons augmenter ses rations. En fonction de la baisse de température, la ration peut augmenter jusqu’à 1/3 de plus.
Exemple de calcul de ration de foin de qualité pour un cheval de 500kg = 10/12,5kg par jour.
Et enfin, le top du top : proposez-lui un abri. Naturel ou artificiel, tant qu’il y accède quand il veut. Il appréciera vraiment de se protéger du vent et de l’humidité.
Vous pouvez maintenant profiter de votre cheminée les pieds en éventail sereinement profitant d’un chocolat chaud au lait de jument ! Un cheval en bonne santé vit très bien dehors ! Bon week-end à tous !